Des produits de contraception destinés aux pays démunis, notamment ceux de l'Afrique subsaharienne, ont été bloqués par les États-Unis d’Amérique.

L'information a été publiée par le journal américain The Washington Post et l'agence de presse allemande Reuters, le vendredi 6 juin 2025.

Selon ces médias, cette décision vigoureuse des autorités américaines s'inscrit dans le cadre de la cessation de l'aide au financement des pays pauvres assurée jusque-là par l’USAID, Agence américaine pour le développement international.

Une enquête réalisée révèle que le stock, dont la livraison devrait être autorisée et effectuée par les USA, est en ce moment en Belgique et aux Émirats arabes unis. Il comprend des préservatifs, des pilules, des implants et des dispositifs intra-utérins, pour une valeur de 12 millions de dollars.

Ces produits sont destinés initialement aux femmes en âge de procréer des pays de l'Afrique subsaharienne, victimes de grossesses précoces, de grossesses contractées lors des conflits, et très peu informées sur le planning familial.

L'arrivée de ces contraceptifs vise à freiner la démographie galopante observée dans plusieurs pays ces dernières décennies. Entre la livraison ou la destruction de ces produits, dont le coût revient au gouvernement américain, aucune décision claire n'a encore été prise, selon un responsable de l’USAID.

Les deux médias qui donnent l'information rapportent que des discussions ont été engagées entre les représentants des pays concernés, les ONG et agences humanitaires internationales, et Chemonics, l'entreprise chargée de l'approvisionnement des produits de santé de l’USAID.

Si les produits de santé en question ne sont pas livrés dans les délais, leur destruction s’imposera et coûtera la somme de 200 000 dollars. L'enquête n'a pas cité les pays africains devant recevoir ce colis.


Landry Beyhima