Front commun PPA-CI – PDCI : l’opposition ivoirienne sonne l’heure du bras de fer républicain

Ce 16 juillet 2025 marque une étape décisive dans l’évolution du paysage politique ivoirien. Sous l’impulsion conjointe du PPA-CI et du PDCI-RDA, les principales forces de l’opposition ont procédé à la présentation officielle du Front Commun, une alliance inédite conçue pour faire barrage aux dérives électorales et restaurer l’intégrité républicaine.
Ce front ne se limite pas à une simple convergence électoraliste ; il se veut l’expression d’un sursaut démocratique, une réponse structurée à la confiscation progressive du jeu politique par un pouvoir perçu comme hégémonique.
À l’occasion de cette présentation, le ministre Sébastien Danon Djédjé, émissaire du PPA-CI, a lancé un message d’une portée symbolique forte :
La Côte d’Ivoire n’est pas la propriété d’un clan, mais la terre commune de tous ses enfants. Et lorsque les institutions de la République sont bafouées, le peuple se lèvera pour les restaurer.
Par cette déclaration, il réaffirme une vérité fondamentale : nul ne saurait s’arroger le monopole de la République au détriment de la souveraineté populaire.
Les exigences portées par le Front Commun s’articulent autour de trois piliers majeurs :
1. La réintégration immédiate sur la liste électorale de toutes les personnalités injustement écartées, parmi lesquelles Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Tidjane Thiam et Charles Blé Goudé ;
2. La mise en œuvre d’un audit indépendant et approfondi de la liste électorale actuelle, dont la fiabilité est fortement contestée ;
3. La réforme en profondeur de la Commission Électorale Indépendante (CEI), afin de garantir son impartialité, sa crédibilité et sa représentativité.
Ce mouvement s’inscrit dans la droite ligne de l’Appel de Bonoua (juillet 2024) et du cri d’alarme lancé à travers le mouvement « Trop c’est trop », symboles d’un rejet croissant de l’arbitraire.
Si le Front Commun parvient à préserver sa cohésion et à mobiliser les consciences tant nationales qu’internationales, il pourrait s’imposer comme un acteur déterminant de la reconfiguration politique ivoirienne.
En définitive, l’histoire nous enseigne que lorsqu’un peuple décide de reprendre en main son destin, aucun verrou institutionnel n’est assez solide pour contenir sa volonté.
Delph Bah, Analyste politique & Éveilleur des consciences
Titre de InfoRelayeur
Pour toute information ou suggestion, veuillez nous contacter à l'adresse suivante : inforedaction0758231116@gmail.com
0 Commentaire(s)
Aucun commentaire pour le moment.