L'Édito de Barry : Liberté d'expression et non liberté à outrance

Sur les réseaux sociaux, des internautes, influenceurs et activistes tiennent des propos offensants, parfois injurieux, à l'encontre de certaines personnes ou personnalités, sous le couvert de la liberté d'expression.
Il y a quelques jours, M. Flan Japhet Tokpa, arrêté le 7 juillet, et un certain Thierry, dit "l'enfant guérrier", activement recherché par les services de police et dont l'identité entière n'est pas encore connue, ont, à travers des vidéos, tenu des propos malsains et criminogènes à l'endroit du Président de la République de Côte d'Ivoire, M. Alassane Ouattara. Avant eux, plusieurs autres, dont Peter 07, s'étaient mal illustrés en diffamant le chef de l'État, ce qui lui avait valu la prison, avant d'être libéré des mois plus tard.
Jusqu’où peut-on aller pour critiquer un individu, une institution, un pouvoir ou une autorité, sans franchir les lignes rouges de l’outrage ? Est-on libre de dire tout ce que l'on veut ?
Le comble, c'est qu'au-delà du simple citoyen, des hommes politiques, des journalistes et des consultants, censés être des modèles, s'agressent verbalement sur les chaînes et plateaux de télévision, alors qu'ils devraient avoir de l’élégance dans leurs prises de parole. Il faut un minimum de respect quand on s'adresse à une personne.
C'est pourquoi des sanctions sévères doivent être prises, pour que cela serve de leçon. Oui à la liberté d'expression, mais non au libertinage.
Il est important de rappeler qu'en Côte d’Ivoire, les propos attentatoires à l’honneur, à la réputation ou à l’image d’autrui sur les médias sociaux constituent des infractions pénales.
Malheureusement, le débat public est de plus en plus pollué par des propos haineux, des insultes et des attaques personnelles, qui fragilisent la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
L'atteinte à l’image et l'injure sont punies en application de l’article 60 de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 sur la cybercriminalité et de l’article 367 du Code pénal.
La liberté d’expression ne saurait justifier la violence, les menaces ou les discours de division.
Utilisons les réseaux sociaux pour construire, et non pour blesser. Faisons de nos mots des instruments de paix, de démocratie et de fraternité.
Tant que la société existera, elle ne sera jamais parfaite. Mais sachons être mesurés. La liberté d'expression ne doit pas conduire à des dérives.
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2 Commentaire(s)
PICO
2025-07-18 16:31:48Lombertini
2025-07-14 11:03:46