POLITIQUE

Afrique : Bamako envoie un avocat chevronné à Abidjan pour défendre Gassama

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L’arrestation de Mamadou Hawa Gassama, député malien et membre du Conseil national de transition (CNT), survenue à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny le 2 juillet, agit comme un électrochoc politique et judiciaire en Afrique de l’Ouest. Accusé par la justice ivoirienne d’avoir tenu des propos déstabilisateurs, l’homme est désormais défendu par une figure du barreau : Me Mamadou Ismaïla Konaté, ancien ministre de la Justice du Mali. À travers cette affaire, les projecteurs se braquent autant sur les faits que sur les relations diplomatiques entre Bamako et Abidjan.

Un dossier à haute tension judiciaire


Mamadou Hawa Gassama est poursuivi pour incitation à l’insurrection et atteinte aux institutions ivoiriennes. Les faits remontent à une interview datant de trois ans, jugée diffamatoire envers le président Alassane Ouattara. Placé sous mandat de dépôt à Abidjan, Gassama est devenu le centre d’une controverse aux forts relents politiques.

Un avocat aguerri entre Paris, Bamako et Abidjan


Me Mamadou Ismaïla Konaté, inscrit au barreau de Bamako et de Paris, est reconnu pour sa rigueur et son expérience dans le droit OHADA.

Fondateur du cabinet Jurifis Consult et ex-ministre sous le président malien IBK, il a piloté des réformes judiciaires notables et milité pour la transparence. Déjà engagé dans des accords de coopération judiciaire inter-États, son arrivée à Abidjan donne une dimension diplomatique à l’affaire.

Enjeux bilatéraux et regards croisés


La communauté malienne en Côte d’Ivoire scrute l’évolution du dossier, espérant un procès équitable. L’implication personnelle de Me Konaté, originaire de la même région que Gassama, renforce la solidarité nationale. À Bamako, les autorités suivent de près, conscientes du potentiel retentissement sur les relations entre les deux pays.

Une affaire révélatrice d’enjeux sous-régionaux


L’affaire Gassama s’inscrit dans une dynamique où justice et diplomatie s’entrelacent. Les procès politiques en Afrique de l’Ouest deviennent souvent des catalyseurs de débats sur la souveraineté judiciaire. Reste à savoir si la justice ivoirienne résistera aux pressions et aux émotions, en maintenant l’équilibre entre droit et contexte politique.

L’audience à venir promet d’être déterminante. Si la défense menée par Me Konaté parvient à dissiper les zones d’ombre du dossier, ce procès pourrait devenir un jalon dans l’histoire de la coopération judiciaire sous-régionale. En attendant, l’affaire Gassama reste un symbole des tensions et espoirs d’une justice équilibrée dans une région en quête de stabilité et de dialogue.

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ARTICLE RÉDIGÉ PAR
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Salès Kouassi

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