Côte d'Ivoire / Police nationale-Recrutement 2023-2025 : quand la diversité s'efface, la République s'interroge

Il m’a été donné de consulter une note émanant de la Direction générale de la Police nationale, datée du 4 juillet 2025, relative à la prise en compte salariale de certains fonctionnaires issus de la promotion 2023–2025. Ce document administratif, en lui-même, ne présente a priori aucun caractère exceptionnel. Toutefois, l’analyse de la liste annexée soulève un questionnement profond et légitime.
Tous les noms qui y figurent sont exclusivement à consonance nordiste. Aucun ne semble refléter la pluralité ethnoculturelle de la Côte d’Ivoire. Cette uniformité, dans un pays aussi divers que le nôtre, étonne. Elle interroge. Et, surtout, elle inquiète.
Je m’interroge donc, en tant que citoyen soucieux des principes républicains, sur les critères ayant présidé à ce recrutement. Sur quelle base a-t-il été opéré ? Quels mécanismes ont conduit à une telle homogénéité ? Peut-on sérieusement envisager que, sur l’ensemble des candidats retenus pour intégrer la Police nationale, aucun ne porte un nom d’origine baoulé, bété, wê, gouro, attié, agni ou autre ?
Loin de moi toute volonté de stigmatiser ceux qui figurent sur cette liste. Mon propos ne vise pas leur identité, mais l’exclusivité dont ils semblent entourés. Car dans une République, ce n’est pas tant la présence des uns qui pose problème, que l’absence totale des autres.
Il est impératif de rappeler que les institutions régaliennes, et en particulier la Police nationale, doivent incarner l’État dans toute sa neutralité, sa diversité et son impartialité. Lorsque ces valeurs semblent compromises, même par simple apparence, la confiance du citoyen s’effrite.
C’est pourquoi je demande, respectueusement mais fermement, que des explications soient fournies quant à la constitution de cette liste. Est-elle partielle ? Est-elle indicative d’un groupe spécifique au sein de la promotion ? Ou reflète-t-elle fidèlement la configuration générale du recrutement de 2023–2025 ?
Dans tous les cas, une communication claire s’impose. Non pour alimenter les divisions, mais pour dissiper les doutes. Car la transparence est le fondement même de la légitimité républicaine.
Le mérite, dans une nation juste, ne devrait jamais avoir de couleur, de région ou de patronyme. L’État, quant à lui, se doit de rester au-dessus de toute forme de préférence implicite.
Delph Bah, Analyste politique et Éveilleur des consciences
Titre de Inforelayeur
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