La liste des compétiteurs indépendants pour l’élection présidentielle d’octobre prochain s’agrandit. Le vendredi 27 juin, Amadou Diaby a officiellement annoncé sa candidature.
Celui que certains surnomment déjà “le Macron ivoirien” entend bousculer l’échiquier politique.

Accompagné de ses proches collaborateurs, M. Diaby a dévoilé les grandes lignes de son projet lors d’une conférence de presse tenue à Cocody. Agent de développement, il articule sa vision autour de trois piliers majeurs : justice sociale, transparence et redressement économique.

Réinventer l’économie par les zones rurales

Face à une économie fragilisée par une croissance démographique galopante et une production agricole stagnante, le candidat place la lutte contre la cherté de la vie au centre de ses priorités. « Il faut une politique de réajustement en revenant à certains principes de gestion appliqués entre 1960 et 1990 », défend-il, tout en soulignant qu’il ne s’agit pas de faire du neuf avec du vieux, mais de “renouveler les hommes” et de “recentrer l’action publique sur les zones rurales”.

Pour A.D., ces zones sont le véritable socle d’un redressement économique équitable, et elles doivent bénéficier d’une stratégie de développement intégrée, inclusive et durable.

Une gouvernance à repenser pour la jeunesse

Autre enjeu majeur de son programme : l’emploi des jeunes. Selon lui, l’absence de perspectives pour les diplômés est le résultat direct d’un système économique figé, incapable de stimuler l’entrepreneuriat local. « Les entreprises manquent cruellement de financement », alerte-t-il, critiquant l’inaction du pouvoir actuel face à cette urgence sociale.

Appelant à une réforme en profondeur du système politique, Amadou Diaby affirme que « le véritable levier du changement se trouve au Parlement », qu’il considère comme le cœur de toute transformation durable.

Un appel à l’alternative

Avec un ton résolument réformateur, Diaby se présente comme le candidat de l’alternative. « Avant de choisir votre candidat, choisissez d’abord votre système », a-t-il lancé, dénonçant un modèle qu’il juge obsolète et sclérosé.

Sa candidature, encore marginale dans les sondages, pourrait toutefois séduire une frange de l’électorat en quête de renouveau, notamment chez les jeunes et les paysans, cibles privilégiées de son programme.

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