Sur France 24, Charles Blé Goudé, président du COJEP et membre de Cap pour la Côte d’Ivoire, a publiquement affirmé que le PDCI-RDA ne les avait pas consultés avant d’aller en front commun avec le PPACI. Cette sortie, en direct à l’international, a jeté le doute et relancé la polémique autour de l’union de l’opposition.

Et pourtant, plusieurs voix au sein du PDCI, dont Maître Blessy Jean-Chrysostome, militant actif du parti, ont clairement expliqué que le front commun reste une ouverture, pas une exclusion. Mieux, le porte-parole officiel du PDCI, M. Kouassi Bredoumy Soumaïla, n’a jamais évoqué de rupture avec les partenaires de Cap pour la Côte d’Ivoire. Alors pourquoi ce déballage sur les médias étrangers ? À quoi joue Blé Goudé ?

Quand on prétend œuvrer pour l’unité, on ne sème pas le doute, on n’expose pas ses alliés sur la place publique. Il aurait pu discuter discrètement avec les cadres du PDCI qu’il connaît bien. Mais non. Il a choisi de frapper fort, de nourrir la méfiance, d’installer la suspicion.

Je l’avais dit, et ça avait dérangé : le serpent que Thiam refusait de mettre dans son pantalon est aujourd’hui bien installé dans son caleçon. Et le voilà qui s’agite, qui gêne, qui étouffe même l’élan commun.

Blé Goudé est-il en mission pour décrédibiliser l’opposition ? C’est la vraie question. Parce qu’à force de brouiller les pistes et de refuser tout cadre clair, il devient un facteur d’instabilité, pas de rassemblement.

Il est peut-être temps que les autres membres de Cap pour la Côte d’Ivoire tirent les leçons et se repositionnent. Ce projet n’a pas vocation à être un marchepied pour des ambitions personnelles. Soit on avance ensemble avec clarté, soit il faut couper les branches mortes.


Delph B.,
analyste politique et éveilleur des consciences

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