Côte d’Ivoire : Dr Boga Sako dénonce un harcèlement financier orchestré par le pouvoir

Ancien ministre et figure de la société civile ivoirienne, après qu'il a souligné, dans une vidéo publiée sur Facebook et dans un article précédent du site d'information INFORELAYEUR, avoir échappé à un guet-apens le vendredi 13 juin 2025 à l’université de Bouaké, Dr Boga Sako Gervais sonne encore l’alarme : il serait, selon lui, victime d’un harcèlement financier orchestré par le pouvoir en place. Dans un entretien exclusif, il dénonce ce qu’il qualifie de « tentative de musellement politique » par le biais de pressions économiques ciblées.
Une voix critique sous pression
« Le pouvoir veut me réduire au silence en me coupant les vivres », affirme-t-il sans détour. Dr Boga Sako, juriste de formation et président de la Fondation Ivoirienne pour l’Observation et la Surveillance des Droits de l’Homme et de la Vie Politique (FIDHOP), pointe du doigt une série de blocages administratifs, de gels de comptes et de coupures de financements visant ses initiatives.
Selon lui, ces actes s’inscrivent dans un climat de crispation politique à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Très actif sur le terrain des droits humains et critique des orientations gouvernementales, il estime que « la démocratie ivoirienne est en recul lorsque des voix dissidentes sont ciblées au lieu d’être écoutées », dénonçant leur instrumentalisation comme arme politique.
Cette stratégie du silence par l’asphyxie financière, bien que difficile à documenter dans son intégralité, serait une méthode de plus en plus fréquente dans les régimes où l’espace civique se rétrécit. « On ne m’envoie pas en prison, mais on m’empêche de vivre, de parler, d’agir », regrette-t-il.
Des proches de Dr Boga évoquent également la mise à mal de ses projets humanitaires et l'interruption de partenariats avec des ONG locales et internationales. Une situation qui fragilise davantage sa capacité à œuvrer pour la paix et la cohésion, deux thèmes au cœur de ses engagements.
Une figure toujours debout
Malgré les obstacles, l’homme reste combatif. « Je parlerai avec ma dernière goutte d’énergie s’il le faut », conclut-il avec gravité. Son message fait écho auprès d’une partie de l’opinion publique et alimente le débat sur la liberté d’expression et le traitement des opposants dans une Côte d’Ivoire en pleine recomposition politique.
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1 Commentaire(s)
un lecteur
2025-06-26 13:30:22