POLITIQUE

Côte d’Ivoire : Guillaume Soro et GPS rejoignent le mouvement « Trop c’est Trop » de Laurent Gbagbo

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Guillaume Soro, Président de Générations et Peuples Solidaires (GPS)

Dans un tournant politique majeur à quelques mois de la présidentielle ivoirienne, Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, et son mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) ont officiellement annoncé leur ralliement au mouvement citoyen « Trop c’est Trop », initié par l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo.

Réuni en session extraordinaire le 23 juin, le Cadre Restreint de GPS a salué la dynamique unitaire enclenchée par la double initiative du 19 juin : la création d’un front commun entre le PPA-CI et le PDCI-RDA, et le lancement du mouvement « Trop c’est Trop » par Laurent Gbagbo. Pour GPS, cette plateforme représente un levier stratégique pour fédérer les forces d’opposition face à ce qu’il qualifie d’« exclusion politique systémique » orchestrée par le pouvoir en place.

Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Guillaume Soro a affirmé sa volonté de « jouer pleinement son rôle historique » au sein de cette nouvelle coalition. Il appelle à une élection présidentielle inclusive et équitable, dénonçant les velléités du régime actuel de verrouiller le jeu démocratique par une « énième candidature de trop » du président Alassane Ouattara.

GPS n’a pas mâché ses mots à l’égard du récent congrès du RHDP, tenu les 21 et 22 juin. Le mouvement accuse le parti présidentiel d’avoir orchestré une vaste opération de communication, financée par des « moyens colossaux issus de la prévarication de l’État », dans le but de légitimer une nouvelle candidature du chef de l’État.

Ce rapprochement entre deux figures longtemps antagonistes de la scène politique ivoirienne — Guillaume Soro et Laurent Gbagbo — marque une recomposition inédite de l’opposition. Pour GPS, « Trop c’est Trop » incarne une réponse citoyenne à la dérive autoritaire du régime, et un appel à la mobilisation pacifique pour restaurer la souveraineté populaire, la justice et la solidarité nationale.

Alors que la présidentielle d’octobre 2025 s’annonce sous haute tension, cette alliance pourrait bien rebattre les cartes du paysage politique ivoirien. Reste à savoir si cette union tiendra face aux défis de la cohésion interne et de la stratégie électorale. Une chose est sûre : l’opposition vient de se doter d’un nouveau front, et le compte à rebours est lancé.

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ARTICLE RÉDIGÉ PAR
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Salès Kouassi

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