Sans grande surprise, le président sortant Alassane Ouattara a été officiellement désigné candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Cette investiture, adoptée à l’unanimité lors de l'ouverture du 2ᵉ congrès ordinaire du parti tenu le samedi 21 juin au Parc des Expositions d’Abidjan, marque un tournant décisif dans la course électorale à venir.

La cérémonie inaugurale, rythmée par des chants, des slogans et une mobilisation massive de militants venus de tout le pays, a vu Patrick Achi, président du congrès, soumettre la candidature d’Alassane Ouattara à l’approbation des congressistes. Ces derniers ont répondu par une acclamation unanime, scandant « ADO, ADO » dans une ambiance survoltée.

Cette désignation, bien que prévisible, intervient dans un contexte politique tendu. Depuis plusieurs mois, les cadres du RHDP plaidaient pour une nouvelle candidature du chef de l’État, le présentant comme le « garant de la stabilité » et le « candidat naturel » du parti. Le président Ouattara, âgé de 83 ans, n’avait jusqu’alors pas confirmé son intention de briguer un quatrième mandat, se contentant d’évoquer son « désir de continuer à servir son pays ».

Le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI de Tidjane Thiam ont récemment mis en place un front commun pour faire barrage à cette nouvelle candidature. Ce front entend dénoncer ce qu’il considère comme une dérive vers la consolidation du pouvoir et une remise en cause de l’alternance démocratique.

Le discours très attendu d’Alassane Ouattara, prévu ce dimanche au stade d’Ébimpé, pourrait lever le voile sur ses intentions définitives. En attendant, le RHDP affiche une détermination à reconduire son leader historique à la tête de l’État.

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