Le débat sur le parrainage citoyen s’intensifie. Jeudi 19 juin, lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel Ivoire, Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d’Abidjan et candidat déclaré à l’élection présidentielle, a vivement critiqué ce mécanisme, le qualifiant "d’injuste", "d’exclusif" et contraire aux principes démocratiques.

Nous demandons que le parrainage soit retiré du dispositif électoral

a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes nationaux et internationaux.
Selon lui, ce système, introduit par ordonnance en 2020 et modifié en mai 2025, constitue un obstacle majeur à la participation équitable des candidats ne disposant pas d’un appareil politique bien implanté.

Toh Bi Irié a exposé quelques raisons pour lesquelles le parrainage, dans sa forme actuelle, compromet l’inclusivité du scrutin. Ce sont notamment les contraintes techniques liées à la collecte manuelle des parrainages, propices aux erreurs et au manque de transparence, les réalités sociopolitiques locales, qui empêcheraient certains candidats d’accéder à des zones sous influence politique ou communautaire et l’absence de système informatique fiable, augmentant les risques de doublons et d’exclusion arbitraire.

En matière électorale, l’inclusion est la norme, l’exclusion, l’exception

martèle-t-il, appelant à une révision profonde du dispositif pour garantir un scrutin juste, transparent et apaisé.

Cette prise de position du président d’Aube Nouvelle relance le débat sur les conditions d’éligibilité en Côte d’Ivoire, dans un contexte où la mémoire des crises électorales passées reste vive. Pour Vincent Toh Bi, la suppression du parrainage ne serait pas un recul démocratique, mais un pas vers une compétition plus ouverte et équitable.