De retour aux États-Unis après un séjour mouvementé en Côte d’Ivoire, le Dr Boga Sako Gervais a brisé le silence dans une vidéo publiée sur Facebook. Il y détaille les circonstances de son exfiltration discrète de Bouaké, où il affirme avoir échappé à une tentative d’interpellation, dans un climat politique de plus en plus tendu à l’approche de la présidentielle.

Le vendredi 13 juin, Dr Boga Sako Gervais, défenseur des droits civiques et de la démocratie en Côte d’Ivoire, aurait échappé à une tentative d’interpellation à l’université de Bouaké.

Cette situation survient quelques jours après une conférence de presse tenue le 09 juin 2025 par la Plateforme pour l’Engagement Citoyen de Côte d’Ivoire (PECCI) et la Fondation Ivoirienne pour l’Observation et la Surveillance des Droits de l’Homme et de la Vie Politique (FIDHOP).

Lors de cet événement, Dr Boga et ses collaborateurs ont dénoncé l’absence de transparence dans le processus électoral et alerté la communauté internationale sur les risques pour la démocratie en Côte d’Ivoire. Rapidement, la vidéo de la conférence a suscité une vague de réactions et des propos hostiles à son encontre.

« Le matin du vendredi 13 juin, j’ai reçu un message d’une autorité sécuritaire, accompagné d’une menace implicite. » Peu après, « j’ai été contacté par le préfet de police d’Abidjan, qui m’a demandé de venir discuter des déclarations faites lors de la conférence. Sans convocation officielle. »

déclare Dr Boga, qui a suggéré de répondre à l’invitation dès son retour à Abidjan

Cependant, des informations lui sont parvenues plus tard dans la journée : des éléments armés l’attendaient à l’université de Bouaké, ce qui laissait craindre une arrestation ou une intimidation ciblée. Grâce à la vigilance de ses soutiens et à ses propres précautions, il a pu éviter ce qui aurait pu être une situation périlleuse.

Dans ses déclarations, Dr Boga Sako Gervais a réaffirmé son attachement à une opposition pacifique et son refus de recourir à la violence. Il a insisté sur son engagement en faveur d’élections libres et démocratiques, rappelant que chaque Ivoirien doit pouvoir être candidat sans entrave politique.

Cet incident met en lumière les tensions croissantes à l’approche des prochaines échéances électorales et pose la question de la liberté d’expression et de la démocratie dans le pays.