La liste électorale définitive a été rendue publique la semaine dernière. Et comme on pouvait s’y attendre, plusieurs figures emblématiques de l’opposition n’y figurent pas : Laurent Gbagbo, Cheick Tidjane, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, pour ne citer que ceux-là.

Une situation qui attise les tensions. Tandis que l’opposition dénonce un processus biaisé et appelle à de meilleures conditions pour une élection équitable, le pouvoir en place affirme que toutes les garanties sont réunies pour des élections apaisées. Entre les deux camps, le dialogue semble rompu. Et déjà, certains partis menacent de descendre dans la rue pour se faire entendre. Dans ce climat de crispation politique, une question se pose :

Face à la situation actuelle, que faut-il privilégier pour faire avancer les choses : le dialogue ou les marches pacifiques ?

Konan Ange Rita, institutrice, 26 ans

Face à la situation actuelle, il faut privilégier le dialogue aux marches, pour baisser la tension et trouver des solutions.

Comoé Charles, 53 ans, enseignant d'Histoire-Géo à Abengourou

Les marches font partie de l'expression démocratique. C'est l'une des armes pacifiques de protestation contre l'injustice.

Nadège Keho, 49 ans, commerçante vivant à Azaguié

C'est quoi cette affaire de marche encore ! Des gens vont encore perdre la vie ? Nous sommes fatigués.

Alex Aguié, fonctionnaire, 36 ans

Lorsque ton interlocuteur refuse de dialoguer, tu es obligé de faire des marches pour te faire entendre.

Koffi Valérie, informaticien, 34 ans

Il n’y a rien de plus sage actuellement que le dialogue. Ces marches ne feront que causer des pertes en vies humaines et des dégâts matériels.

Sita Traoré, 52 ans, servante dans un domicile à Cocody

S'il n'y a pas de dialogue, les marches deviennent nécessaires pour faire avancer les choses.

Séka Hugues, infirmier d’État, 42 ans

Le dialogue est préférable. Que l'opposition utilise cette voie, afin d'épargner le pays d'une nouvelle crise électorale.

Les opinions recueillies révèlent une nette divergence de points de vue : si certains citoyens appellent à la retenue et misent sur le dialogue comme voie de sortie de crise, d’autres considèrent les marches comme un levier nécessaire pour obtenir des changements.

Dans tous les cas, la quête de solutions pacifiques reste au cœur des préoccupations de chacun.