Le Congrès panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP) a tenu une conférence de presse ce jeudi à son siège d’Angré, à Abidjan. Son porte-parole, Me Serge Ouraga, a vivement dénoncé la radiation de Charles Blé Goudé de la liste électorale définitive, qualifiant cette décision d’« épuration politique systématique ».

Une radiation jugée préméditée

Selon Me Ouraga, cette exclusion du processus électoral ne relève pas d’une simple erreur administrative, mais d’une stratégie délibérée visant à neutraliser un adversaire politique jugé dérangeant. Il accuse les autorités ivoiriennes d’avoir orchestré un « faux judiciaire » pour justifier cette radiation, rappelant que Blé Goudé a été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en janvier 2019, mais condamné par contumace à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire en décembre de la même année.

Un traitement inégal des figures politiques

Le COJEP souligne une injustice flagrante dans le traitement des personnalités politiques ivoiriennes.

Parmi les quatre figures visées par des mandats d’arrêt, seul Charles Blé Goudé n’a bénéficié ni de grâce, ni d’amnistie

a insisté Me Ouraga, rappelant que Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et Dogbo Blé ont tous été réhabilités. Il s’interroge :

Parce qu’il dérange ? Parce qu’il incarne une alternative ? Parce qu’il parle à la jeunesse ?

Un appel à la communauté internationale

Face à cette situation, le COJEP refuse de céder et appelle la communauté internationale à intervenir pour garantir des élections inclusives et démocratiques.

Ce qui est en jeu, c’est le droit du peuple à choisir librement ses dirigeants

a martelé Me Ouraga, exhortant les partenaires internationaux à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Malgré cette exclusion, le COJEP affirme que Charles Blé Goudé demeure un symbole de paix, de justice sociale et de dialogue, et que son parti continuera à défendre ses droits politiques.

SALÈS KOUSSI