Côte d'Ivoire / Département de Lakota : Les populations du canton Diéko s'opposent à l'installation des Dozos

Le climat sécuritaire s’est tendu ces derniers jours dans le département de Lakota, où l’annonce de l’installation de chasseurs traditionnels Dozos dans plusieurs villages du canton Diéko a suscité une vive réaction des populations et de leurs représentants.
Deux délégations en mission auprès des autorités préfectorales
Le jeudi 22 mai 2025, une délégation mandatée par la Coordination des Mutuelles de Développement du canton Diéko a été reçue à la préfecture de Lakota. Conduite par le Dr Gneto Patrice et composée de plusieurs cadres, elle a exprimé son inquiétude face à la présence signalée de Dozos dans le village de Guiguédou.
Lors de cette rencontre élargie à plusieurs responsables sécuritaires – gendarmerie, police et autorités administratives – les émissaires ont demandé que la question soit traitée avec la plus grande rigueur. À cinq mois des élections, ils redoutent un climat de tension similaire à celui observé par le passé. Le préfet a reconnu avoir entendu parler de l’affaire, tout en précisant n’avoir convoqué aucune réunion à ce sujet.
Dans la foulée, la délégation s’est rendue dans le village de Satroko, où six chefs de village et plusieurs leaders communautaires ont confirmé la présence active de Dozos à Guiguédou. Des faits troublants ont été rapportés : violences dans les champs, actes suspects dans les forêts… Les populations sont alarmées.
L’UCGD en appui : engagement des cadres pour la sécurité locale
Le vendredi 23 mai 2025, une seconde délégation, cette fois de l’Union des Cadres du Grand Divo (UCGD), conduite par l’inspecteur Okoumou Aiko Jean Claude, a rencontré à son tour le corps préfectoral de Lakota. Le message était clair : les Dozos ne sont pas les bienvenus dans le département.
Le secrétaire général de la préfecture, M. Amadou Comoé, a rassuré ses interlocuteurs. Il a affirmé que des mesures avaient été prises pour interdire tout déploiement des Dozos dans la zone.
À cet effet, une convocation a été adressée à la FENACODO-CI, la fédération des Dozos dirigée par Dosso Sory, et des instructions fermes ont été données à la gendarmerie pour bloquer toute tentative d’installation.
Il a également appelé les chefs de village à rassurer leurs populations et à signaler toute présence suspecte aux autorités compétentes.
Une charte de sécurité annoncée
Les cadres du canton Diéko ont, de leur côté, promis d’élaborer une charte locale de sécurité destinée à mieux encadrer la circulation des personnes et à renforcer la vigilance dans les villages.
INFORELAYEUR suivra de près l’évolution de cette affaire et les décisions qui en découleront dans les jours à venir.
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