Ameur Mansour Gaddafi, un jeune pèlerin libyen, a vécu, le dimanche 25 mai dernier, une aventure rarissime. Empêché à deux reprises de prendre son vol, il a finalement embarqué de façon miraculeuse.

À son arrivée à l’aéroport, Ameur, faisant partie du dernier groupe de pèlerins, s’est vu refuser l’embarquement au motif d’un « problème sécuritaire » lié à son passeport, précisément à cause de son nom, qui rappelle celui du fils de l'ancien guide du Royaume chérifien, Mouammar Kadhafi. Les autorités lui ont alors indiqué qu’il ne figurait pas sur la liste des voyageurs autorisés à monter à bord.

Malgré ses demandes insistantes pour attendre et résoudre ce problème, l’avion décolle sans lui.
Refusant d’abandonner, Ameur choisit de rester à l’aéroport, convaincu qu’il finirait par embarquer. Ses proches et les agents au sol lui conseillent pourtant de quitter les lieux, mais il tient bon.

Peu de temps après le départ de l’avion, celui-ci est contraint de faire demi-tour à cause d’un problème technique lié au système de climatisation. À son retour, la compagnie demande au pilote d’ouvrir la porte pour permettre à Ameur de monter. Mais ce dernier refuse, invoquant des contraintes logistiques et la mise en marche des moteurs.
L’avion décolle donc une seconde fois, tandis que le personnel tente de consoler Ameur en lui disant que ce n’est pas son « destin » de monter à bord de cet appareil.
Malgré tout, la détermination du jeune Libyen reste intacte.

L’incroyable rebondissement survient lorsque l’avion doit, une nouvelle fois, rebrousser chemin en raison d’un autre dysfonctionnement technique. Face à cette situation exceptionnelle, le commandant de bord déclare finalement :
« Je ne décollerai pas tant qu’Ameur ne sera pas à bord. »
Ameur a alors pu monter dans l’avion sous les acclamations des passagers.