SOCIETE

Grève de 72 heures dans le transport routier en Côte d’Ivoire : les transporteurs dénoncent une pression fiscale jugée excessive

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Les entreprises de transport routier en Côte d’Ivoire ont annoncé un arrêt de travail de 72 heures, du 26 au 28 mai 2025, pour protester contre l’application de la TVA de 18 % sur les billets de transport, introduite par l’annexe fiscale 2024.

Ce mouvement de grève, initié par l’Association Patronale des Entreprises de Transport Terrestre de Côte d'Ivoire (APETT-CI), vise à dénoncer une pression fiscale croissante sur le secteur. Les professionnels pointent du doigt une taxation jugée inadaptée à leurs réalités, sans concertation ni accompagnement. La taxe concerne les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 200 millions de Francs CFA.

« Nous ne contestons pas le principe de l’impôt, mais l’application brutale de cette mesure fragilise nos structures », a déclaré Assemian Blanche, porte-parole de l’AETP et Directrice Générale de Labelle Transport.

La tension est montée d’un cran avec la publication, le 5 mai dernier, d’une note circulaire de la Direction Générale des Impôts imposant une taxation automatique pour les entreprises non conformes.

En plus de la pression fiscale, le secteur du transport fait face à une forte hausse des coûts d’exploitation : le prix des bus neufs a grimpé de 80 à 120 millions FCFA, et celui des pièces détachées a doublé. Le relèvement du SMIG de 60 à 75 000 FCFA alourdit également les charges salariales.

Présent lors de la remise du préavis au **Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d'Ivoire (HCPETR-CI), son Directeur Général Ibrahim Diaby a apporté son soutien aux transporteurs. Il appelle à une concertation urgente pour éviter une paralysie du secteur.


Sara Bidiga
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