POLITIQUE

Micro-trottoir du mercredi/ Démission de Tidjane Thiam de la présidence du PDCI : repositionnement stratégique ou signal d’affaiblissement ?

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Le lundi 11 mai 2025, la scène politique ivoirienne a été secouée par une décision inattendue, Tidjane Thiam, ex-patron de Crédit Suisse et figure importante de l'opposition, a annoncé sa démission de la présidence du PDCI-RDA.
Stratégie politique ou faiblesse de l'homme?
Voici ce qu'en pensent les Ivoiriens.

Achiepo Aimée, 24 ans, étudiante:


« Pour moi, la démission de Tidjane Thiam n’est qu’une stratégie de son parti pour déstabiliser ses concurrents. Il va frapper fort au moment où on ne s’y attendra pas. Ses militants sont toujours là, prêts à le soutenir pour remporter ces élections. »

Kouadio Yao, 41 ans, chauffeur:


« Le président Tidjane Thiam n’a plus d’arme pour faire face à ces élections-là. C’est pour cela qu’il a préféré démissionner. Ses adversaires ont réussi à le désarmer. Je doute qu’il soit encore crédible, même aux yeux de ses militants. »

Fofana Ibrahim, 38 ans, enseignant:


« Il n’a pas quitté le parti, donc pour moi ce n’est pas une démission dans le sens classique. C’est une manœuvre pour éviter une crise au sein du PDCI tout en restant influent. Il reste actif et montre qu’il respecte les règles. Cela pourrait même renforcer son image auprès des électeurs. »

Dago Clarisse, 27 ans, étudiante:


« Je pense que c’est une stratégie bien pensée. Il sait qu’il ne peut pas rester président avec cette affaire de nationalité, mais il garde un rôle de décision au sein du parti. Ce n’est pas un recul, c’est une manière de contourner un blocage tout en gardant la main. »

Traoré Souleymane, 50 ans, Directeur d'une école:


« Pour moi, c’est une faiblesse. Un vrai leader tient bon même dans la tempête. Comment peut-on diriger un pays si on ne peut même pas rester à la tête de son parti ? Président délégué ou pas, il ne donne pas une image de solidité. »

Brou Mathurin, 42 ans, opérateur économique:


« Ce n’est pas un départ, c’est une transition. Tidjane Thiam prépare quelque chose de plus grand. Il se repositionne pour rassembler au-delà du PDCI. Le poste de président délégué lui permet de rester au cœur des décisions, sans porter seul le poids de la présidence. »

Zébié Nadège, 33 ans, infirmière


« J’ai trouvé ça courageux. Il respecte la justice et ne s’accroche pas au pouvoir. Mais il reste au sein du parti, donc il continue le combat. Il faut des leaders capables de reculer pour mieux sauter. S’il réussit à créer une nouvelle dynamique, ça pourrait surprendre tout le monde. »


Konaté Aboubakar, 47 ans, commerçant à Sinématiali:


« Pour moi, c’est un calcul politique. Il veut se présenter comme un homme nouveau, au-dessus des partis traditionnels. Mais on se méfie de ceux qui changent trop facilement de position. Sans le PDCI derrière lui, je doute qu’il puisse rassembler. Un baobab a besoin de racines solides. »

Ouattara Adja, 34 ans, institutrice :


« Je vois cela comme une stratégie intelligente. Beaucoup de jeunes sont fatigués des vieux partis. Pour être crédible, il faut des idées nouvelles, pas forcément un vieux parti. C’est courageux de sa part. »

Touré Mamadou, 62 ans, entrepreneur :


« Celui qui abandonne sa case ne peut pas protéger son village. Comment peut-il diriger le pays s’il n’arrive pas à gérer son propre parti ? Pour moi, c’est une faiblesse. Les grands leaders comme Houphouët-Boigny restaient à la tête de leur formation. Un candidat sans parti, c’est comme un chef sans village. »

Koffi Adjoua, 28 ans, commerçante :


« Je trouve cette démarche intéressante. Beaucoup ici sont déçus par tous les partis traditionnels. Si sa stratégie est de créer une nouvelle dynamique, cela pourrait attirer les indécis. Le problème en Côte d’Ivoire, ce n’est pas le nombre de partis, mais l’absence de vraies solutions. »

Ouattara Issouf, 55 ans, fonctionnaire :


« C’est une grave erreur stratégique. Le PDCI a une implantation nationale, des militants, des ressources. Sans cela, comment peut-il espérer concurrencer les autres candidats ? Un candidat sans structure risque de se retrouver isolé. »

Soro Bakary, 36 ans, enseignant :


« C’est une stratégie à double tranchants. D’un côté, il se libère des contraintes du PDCI. De l’autre, il perd une machine électorale puissante. Tout dépendra de sa capacité à créer de nouvelles alliances. S’il attire des soutiens divers, il peut rebondir. Sinon, il risque l’effacement. »

Doumbia Mariam, 30 ans :


« Je pense qu’il veut éviter une crise interne au PDCI. Il respecte les décisions de justice, et c’est aussi une manière de montrer son sens de la responsabilité. Il n’a pas abandonné. Il peut encore revenir plus fort. »

Kouamé Sylvain, 52 ans, enseignant retraité :


« Thiam veut incarner une nouvelle façon de faire la politique. Ce départ peut le repositionner comme un homme libre, au-dessus des querelles partisanes. Mais sans la structure du PDCI, c’est un pari très risqué. »

Les réactions recueillies montrent une opinion publique partagée, oscillant entre admiration pour la prudence de Tidjane Thiam et scepticisme quant à sa capacité à tenir tête dans une bataille électorale aussi rude.


De: Saturnin O. Mariam S. Audrey T.
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2 Commentaire(s)
Lombertini
2025-05-14 03:09:52
En tout cas, cela ressemble plus un aveu d'impuissance.
Les jours suivants nous situeront.
Albert
2025-05-14 03:13:25
Je pense à une strategie politique.

Il veut surprendre. (sortir dans dos comme dirait l'autre)
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