ÉDITORIAL

L'Edito de Barry/ La VAR seule ne sauvera pas l'arbitrage ivoirien

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Depuis quelques années, l'arbitrage ivoirien est fortement décrié par le public sportif et de nombreux observateurs du football. A chaque saison, des fautes et erreurs d'arbitrages élémentaires sont commises par certains arbitres de notre championnat. Cela suscite des contestations à n'en point finir et affecte la crédibilité du championnat.

A quoi servent alors les formation de niveau dispensées aux arbitres?
On se souviens tous encore du feuilleton Africa - Isca, qui avait remuer la planète football la saison dernière. Le 20 avril dernier, un pénalty douteux sifflé dans le long temps additionnel, en faveur de l'US Tchologo de Ferké face à Leader SC de Marcory, par Aly Traoré. Le fameux arbitre coutumier du fait,
avait gaché la fin du match entre ces deux formations.

Le 3 mai 2025, l'Assistance Vidéo à l'Arbitrage ou référé (VAR), a fait son entrée dans le championnat national de Côte d'Ivoire. Impulsé par la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), l'introduction de la VAR dans le championnat, vise, en effet, à améliorer la qualité de l’arbitrage. Ce qui serait une bonne chose. Mais, la VAR n'est malheureusement qu'un moyen d’assistance et d’aide à la décision de l’arbitre. Elle ne peut pas se substituer à l'arbitre, puisque la décision finale lui revient dans tous les cas.

La situation est bien plus complexe



Les arbitres ivoiriens doivent avoir de la probité, refuser les pots de vin. Il faut qu'il ait une clarté, une transparence dans la gestion des matchs. Car, au delà des arbitres, c'est tout le système arbitral qui est mis en cause. Bonaventure Kalou, le président de la Commission Centrale des Arbitres (CCA), doit soigner l'image de l'arbitrage ivoirien, qui a connu de grands noms dans le passé notamment Sinko Zéli, actuellement commissaire d'arbitres pour la CAF et la FIFA, Aboubacar Sharaf, ancien directeur national de l'arbitrage décédé le 13 juillet 2024, et le plus jeune Doué Noumandiez, ex- président de
la commission centrale des arbitres de la CAF.

Comme beaucoup, j'ai été déçu de savoir qu'il n'y avait aucun arbitre central ivoirien, dans la liste des arbitres sélectionnés pour la Coupe d'Afrique des nations, organisé dans notre pays en 2024. Pareille pour les compétitions africaines, Ligue des champions, Coupe de la confédération, où, nos arbitres sont de plus en plus absents.

Le truquage des matchs de fin de saison par la complicité des arbitres doit cesser. Des arbitres mercenaires doivent être radiés de la corporation. Un grand championnat, une grande ligue professionnelle, ne se résume pas à la médiatisation des matchs. Mais, c'est aussi, un bon arbitrage.

Heureusement qu'il existe encore de bons arbitres ayant l'honneur, la dignité et la probité comme Dr Okri Boitrin, qui a récemment annoncé sa démission du corps arbitral de la FIF. Il dénonce
la mauvaise gestion de la commission des arbitres, la promotion de la médiocrité, et le silence coupable devant ce qui devrait être sanctionné.
ARTICLE RÉDIGÉ PAR
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Boubakar Barry

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