En Côte d'Ivoire, un bras de fer oppose depuis plus d'un mois le gouvernement et des syndicats d'enseignants des écoles publiques, qui réclament une
prime d'incitation. Alors que la paix semblait de retour suite aux différentes rencontres entre ces organisations syndicales et les ministres de l'Education nationale, de la Fonction publique, voilà que le couvert est remis depuis le mardi 28 avril 2025, malgré le séminaire de Grand-Bassan, où un chronogramme de suivi de la question des primes avait été arrêté entre les deux parties.

En effet, ces enseignants en colère menaçent de boycotter le calcul des notes et les examens de fin d'année. A cause des ponctions qu'ils ont subies sur leur salaire du mois d'avril, des suspensions salariales, des sanctions pénales et disciplinaires prises à leur encontre. En 1990, cette formule de dissuasion avait été utilisée contre le Syndicat national des enseignants-chercheurs ( SYNARES). Mais, cela n'avait pas empêché l'Unesco de décréter l'année blanche. Face à la tournure que prennent les choses, les parents sont inquiets, les élèves sont dans l'angoisse. Ils craignent que cette grève vienne ruiner tous les efforts qu'ils ont consentis tout au long de cette année scolaire.

Chers enseignant, l'éducation est un droit fondamental, donner le savoir est un sacerdoce. Ayez donc le sens du devoir. Ne sacrifier pas l'avenir de nos enfants au profit de vos revendications. Au gouvernants, il faut absolument baisser la tension, en libérant le syndicaliste Assy Ghislain Dugarry, et sursoir à toutes les décisions prises contre les enseignants, pour ne pas envénimer la situation déjà tendue. Car, votre responsabilité sera engagée dans ce qui pourrait advenir, si rien n'est fait pour mettre fin à cette crise.

A quelques jours des examens de fin d'année, il est plus que urgent que vous trouviez une solution ou du moins un compromis pour nous éviter une année blanche. Espérons que la promesse du Premier ministre Beugré Mambé, jeudi dernier lors de la célébration de la fête du travail, de se pencher avec célérité sur le cas des enseignants des écoles publiques, sera tenue pour un dénouement heureux de la crise