La communauté financière ivoirienne est sous le choc. John Mokom, Directeur Général de Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire, a été retrouvé mort à son domicile le 9 avril 2025. Âgé de 52 ans, le banquier d’origine camerounaise laisse derrière lui une carrière brillante et de nombreuses interrogations sur les circonstances de son décès.

Une mort mystérieuse à Abidjan

Selon les premières informations recueillies, le corps de John Mokom ne présentait aucune trace de violence. Toutefois, des éléments troublants ont été constatés sur les lieux : la disparition de son ordinateur portable, de son téléphone mobile et de son véhicule personnel. Sa famille, actuellement au Canada, n'était pas présente au moment des faits.

La police judiciaire a ouvert une enquête afin de déterminer les causes exactes de cette mort inexpliquée. Pour l’instant, aucune hypothèse n’est écartée, y compris celle d’un suicide, bien que rien ne permette de la confirmer à ce stade.

Un parcours remarquable dans le secteur bancaire

John Mokom avait débuté sa carrière comme auditeur interne chez General Motors, avant de rejoindre le cabinet Ernst & Young en tant que chargé de mission. Il avait ensuite intégré le groupe britannique Standard Chartered Bank au Cameroun, où il s’était distingué par ses compétences en gestion et en stratégie financière.

En 2021, il prend la tête de la filiale ivoirienne de Standard Chartered Bank, où il met en œuvre plusieurs réformes visant à renforcer la compétitivité et la stabilité de l’institution sur le marché ouest-africain.

Silence de la banque, émotion dans le monde des affaires

À l’heure actuelle, aucune déclaration officielle n’a été faite par Standard Chartered Bank Côte d’Ivoire. Ce silence alimente les spéculations et l’inquiétude au sein de la communauté bancaire. Plusieurs personnalités du monde des affaires ont exprimé leur tristesse sur les réseaux sociaux, saluant la mémoire d’un homme "rigoureux", "visionnaire" et "profondément humain".

# Enquête en cours, zone d’ombre à éclaircir

L’enquête devra faire la lumière sur les circonstances de ce drame, qui soulève de nombreuses questions. Le vol des objets électroniques laisse penser à une éventuelle tentative de dissimulation ou à un acte criminel. En attendant les résultats de l’autopsie et des investigations, la prudence reste de mise.

La disparition soudaine de John Mokom est un choc pour ses proches, ses collaborateurs et pour toute la sphère économique ivoirienne. Ce drame rappelle l’importance des enquêtes rigoureuses et de la transparence institutionnelle dans des cas aussi sensibles.


Landry Beyhima