Une tentative d’évasion massive a secoué la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké (MAC-B) ce lundi 7 avril, suite à une série de mesures renforcées contre l’introduction de stupéfiants dans l’établissement pénitentiaire. Cette montée de tension fait suite à la saisie récente de substances illicites, notamment 60 comprimés de Tramadol, surnommés « Kadhafi ».

Dans un communiqué officiel, le Procureur de la République a indiqué que ces saisies, fruits d’une vigilance accrue de l’administration pénitentiaire, ont suscité la colère d’un groupe de détenus. Le dimanche 6 avril, onze détenus ont lancé une attaque ciblée contre certains codétenus, soupçonnés d’être à l’origine de fuites d’informations vers l’administration. Deux blessés ont été enregistrés lors de ces affrontements.

Le lendemain, dans un mouvement concerté, des détenus ont tenté de s’évader au moment de l’ouverture des cellules. Grâce à une intervention rapide et coordonnée de la Gendarmerie et de la Police Nationale, la tentative a été maîtrisée et tous les détenus ont été réintégrés.

Malheureusement, les événements ont coûté la vie à un détenu, victime d’asphyxie lors de la bousculade. Trois blessés supplémentaires sont à déplorer, dont deux agents pénitentiaires.

Le Procureur Yeo Abel Nangbele, dans son communiqué, a assuré qu’une enquête est en cours pour faire la lumière sur ces incidents et situer les responsabilités.

Ces événements mettent en exergue les défis croissants liés à la lutte contre la drogue en milieu carcéral, tout en soulignant la nécessité de maintenir l’ordre et la sécurité dans les établissements de détention.

Saturnin O.