Le climat social s’est tendu davantage le lundi 7 avril 2025 avec la prolongation de la grève de 48 heures lancée par les inter syndicats IS-MENA (Intersyndicale du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation) et IS-METFPA (Intersyndicale du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage).

Plusieurs enseignants ont été interpellés dans différentes localités du pays notamment à Bouaké et Bouaflé

Il s’agit de Fofana Pascal, chargé de l’organisation du Syndicat Synergie. Selon des sources proches du dossier, l’enseignant, logé dans une maison d’astreinte au sein même de son établissement, a été arrêté par les forces de l’ordre dans la matinée, sur instruction du préfet de police.

Les raisons exactes de son arrestation demeurent floues, mais il aurait été sommé de suivre les agents sans aucune explication.

Pendant ce temps à Bouaflé, deux autres enseignants Somplé Franck Olivier, membre du MIDD (Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits), et Gbahi Eric, du MEDD (Mouvement des Enseignants pour la Défense des Droits), ont également été arrêtés devant les locaux des Travaux Publics (TP), où ils semblaient se retrouver dans le cadre du suivi de la grève. Les forces de l’ordre les auraient encerclés avant de procéder à leur interpellation sans incident majeur.

Au cours de cette troisième journée de grève, plusieurs établissements scolaires à travers le pays étaient placés sous haute surveillance policière. Une présence qui, selon certains observateurs, vise à dissuader les rassemblements syndicaux et à contraindre les enseignants à reprendre le travail sous pression.

Face à cette situation, plusieurs syndicats et organisations de défense des droits humains s’inquiètent de la tournure répressive que prend la crise. Ils appellent au dialogue, à la désescalade et à la libération sans délai des enseignants arrêtés.