Une étoile s'éteint à Bamako : Amadou Bagayoko, l'architecte sonore qui a bâti des ponts entre l'Afrique et le monde

Le talentueux instrumentiste du célèbre tandem "Amadou & Mariam" s'est éclipsé le vendredi 4 avril 2025, dans la capitale malienne à 70 ans, vaincu par la maladie.
L'annonce faite par ses proches et les autorités culturelles maliennes, bouleverse les mélomanes du monde entier.
Guitariste qui voyait la musique avec le cœur, Amadou Bagayoko emporte avec lui un univers sonore qui a conquis les continents et rapproché les peuples.
L'humilité d'un géant du son
Malgré sa notoriété internationale, Amadou a conservé une simplicité touchante, un éternel sourire aux lèvres et une attention bienveillante pour tous. La célébrité n'a jamais terni l'authenticité de ce maestro exceptionnel. Pour ses admirateurs, il incarnait bien plus qu'un simple artiste : une passerelle entre héritage et innovation, un artisan de concorde par ses compositions.
Sa disparition laisse un vide considérable. Mariam perd son compagnon de vie, le Mali son ambassadeur culturel, et le monde musical un expert des six cordes. Pourtant, ses créations continueront d'émouvoir les âmes sensibles aux quatre coins de la planète.

De l'obscurité à la scène internationale
Arrivé au monde en 1955, Amadou perd la vue pendant son enfance, mais cultive rapidement un talent auditif remarquable. Guitariste surdoué, il collabore d'abord avec Les Ambassadeurs du Motel de Bamako dans les années 70, avant sa rencontre déterminante avec Mariam à l'Institut des jeunes aveugles. De cette union naît une collaboration artistique aussi harmonieuse que leur relation personnelle.
Le duo s'impose bientôt comme une référence planétaire. Leur approche musicale, mélange raffiné de sonorités blues, afrobeat, rock et traditions maliennes, captive un public universel. Leurs succès "Dimanche à Bamako", élaboré avec Manu Chao, "Je pense à toi" ou "Beaux dimanches" les propulsent vers les sommets. Des plus grands festivals aux cérémonies prestigieuses, Amadou & Mariam ont enchanté l'auditoire mondial tout en valorisant l'identité culturelle malienne.
Son départ marque la fin d'une odyssée musicale extraordinaire, mais son héritage sonore demeure, témoignage vibrant d'un génie qui transformait les ténèbres en symphonie universelle.

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