POLITIQUE

Micro-trottoir du mercredi/ Appels à la violence sur les réseaux sociaux en cette année électorale : Ce qu’en pensent les Ivoiriens

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Alors que les souvenirs des élections précédentes demeurent encore vivaces dans les esprits, particulièrement en cette année électorale, certains individus semblent prendre un malin plaisir à alimenter les tensions déjà préoccupantes en appelant ouvertement à la violence. Sur les réseaux sociaux, des menaces sont proférées et des incitations à la violence circulent. Dans ce contexte, Inforelayeur a tendu son micro à la population ivoirienne pour recueillir leurs avis et surtout recueillir des propositions visant à mettre un terme à ces appels à la violence qui menacent la paix à l’approche de la présidentielle de 2025.


Alexandre Komé, entrepreneur, rencontré devant l'Agence Sodeci de Yopougon Ananeraie

sensibilisent et éduquent leurs militants à la non-violence


« Avec tout ce que nous avons vécu ces dernières années, ces appels à la violence ne sont pas une bonne chose. Car, cela risque encore de plonger le pays dans une autre crise. Pour mettre fin à ces menaces et préserver la paix, il faudrait que les leaders des partis politiques sensibilisent et éduquent leurs militants à la non-violence, à travers des campagnes terrains et des messages d'apaisement sur les réseaux sociaux. Tout en montrant eux-mêmes l'exemple dans leurs propos et attitudes. C'est à ce seul prix qu'on n'y arrivera. »

Roger Zadi, coupeur de loto résidant à Yopougon Sicogi

Ils nous ont assez utilisés


« Ceux qui lancent ces appels à la violence se fatiguent. Nous ne sommes plus prêts à mourir pour un homme politique. Ils nous ont assez utilisés. Ça suffit. Pour que ces menaces cessent, la solution est toute simple : que chacun reste chez lui et vaque tranquillement à ses occupations. »

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Awa Koné, couturière à Yopougon Port-Bouët 2

Que le tout-puissant Allah veille sur notre pays


« Avec ce que nous entendons et voyons sur les réseaux sociaux, nous sommes inquiets pour 2025. Qu'est-ce que ces élections nous réservent encore ? Vraiment, que le tout-puissant Allah veille sur notre pays. »

Maxime Aké, 42 ans, technicien rencontré à Agriparc dans la commune d’Abobo
« Il faut condamner la violence et promouvoir le dialogue pour préserver la paix en Côte d’Ivoire. »

Rodric Kouassi, 35 ans, rencontré à N’dotré

L’État doit sensibiliser la population


« La montée de tensions en période électorale est normale mais seul le dialogue et l’éducation civique peuvent calmer les tensions. L’État doit également sensibiliser la population à travers les réseaux et les publicités télévisées afin de faire passer un message clair. »

Bertrand Yéo, entrepreneur âgé de 47 ans  résident au quartier Sogéfia à sinématiali 

Facebook doit travailler avec le Gouvernement


« Ce qu'il faut faire, c'est contrôler un peu ces réseaux sociaux pendant les élections. Les grandes plateformes comme Facebook doivent travailler avec notre gouvernement pour enlever au plus vite les messages dangereux. Et puis il faut dire aux gens: 'Avant de partager une information, vérifiez d'abord si elle est vrai. »

Diarra Kassim, 51 ans, mécanicien résidant à N’dotré Assoco

Traquer ces personnes et les jeter en prison


« Ces messages et violences sur les réseaux sociaux sont à prendre avec beaucoup de sérieux. Pour nous qui avons vécu la guerre de 2000 et la crise post-électorale en 2010, c'était à peu près le même scénario mais ce n'était pas sur les réseaux sociaux. Actuellement, on nous parle de faire des provisions. Pour mettre fin à ces menaces, je pense que ces personnes qui véhiculent ces messages doivent être traquées comme des criminels et jetées en prison. C'est la solution pour moi. »

Thérèse Akissi, 54 ans, commerçante au marché d'Abobo Carrefour Diallo

Ces personnes n'aiment pas la paix, elles n'aiment pas la Côte d'Ivoire


« Nous, on veut la paix, c'est la seule chose qu'on veut. Les gens qui parlent sur les réseaux, ils n'ont rien à faire. S'ils savaient comment notre pays a souffert dans le passé jusqu'à aujourd'hui où nous en sommes, ils n'auraient pas fait ce qu'ils font. Ces personnes n'aiment pas la paix, elles n'aiment pas la Côte d'Ivoire. On doit les mettre en prison et le gouvernement doit beaucoup sensibiliser aussi. »
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Les avis recueillis montrent bel et bien une réelle préoccupation de la population face aux menaces de violence liées à l’élection présidentielle de 2025. Les citoyens interrogés recommandent principalement la sensibilisation, le dialogue, et des sanctions fermes pour les auteurs d'appels à la violence. Les autorités ivoiriennes sont donc appelées à réagir pour éviter une nouvelle crise.


De: Saturnin O., Mariam S., Sara B., Audrey Tanoh, Barry B.
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2 Commentaire(s)
Arlette
2025-04-02 15:40:27
Ayons la foi. Tout se passera bien. Les individus mal intentionnés vont échouer.
Aube
2025-04-02 17:23:24
@Arlette Amen!
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