Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a publié un communiqué exprimant son inquiétude face à la dégradation de l’atmosphère socio-politique en Côte d'Ivoire ces dernières semaines. Selon l’institution, l’actualité est marquée par des échanges de propos injurieux, haineux et discourtois relayés principalement sur les réseaux sociaux.

Le CNDH évoque également une crise foncière qui implique divers acteurs des secteurs public, privé et communautaire, mettant en lumière des dysfonctionnements dans l'administration publique.

Alors que les élections présidentielles sont prévues pour octobre 2025, le CNDH s'inquiète de l'escalade des violences verbales, parfois même physiques, susceptibles de fragiliser la cohésion nationale et la paix sociale. Cette situation menace, selon le CNDH, de compromettre les efforts de réconciliation nationale entrepris ces dernières années par le gouvernement.

L’institution met en garde contre les dérives observées, notamment les diffamations et incitations à la haine sur les réseaux sociaux. Elle rappelle par ailleurs que ces agissements sont passibles de poursuites judiciaires conformément aux articles 226, 227, 228, 231 de la loi n°2021-893 du 21 décembre 2021, relatifs à la répression des infractions contre la paix et la tranquillité publique.

Le CNDH exhorte les autorités compétentes à prendre des mesures adaptées pour traiter ces questions de manière efficace. Il appelle également les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux à faire preuve de retenue afin de préserver la paix et la cohésion sociale.

Enfin, le Conseil sollicite la responsabilité citoyenne des acteurs politiques ainsi que de la société civile, les invitant à sensibiliser leurs militants et sympathisants à renforcer la culture de la paix.

Le communiqué signé par Madame Namizata Sangaré, Présidente du CNDH, souligne que l'institution reste saisie de toutes les questions en lien avec les droits de l'Homme.


Saturnin O.