SOCIETE

Micro-trottoir du mercredi : les buzz sur les réseaux sociaux, simple distraction ou manipulation de l’opinion ?

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Depuis plusieurs mois, la Côte d'Ivoire est secouée par une série de buzz médiatiques sur les réseaux sociaux. Après la libération de MAA BIO, l’affaire Apoutchou National, et le podcast payant de MAA BIO racontant ses mésaventures carcérales, voilà que Debordo Leekunfa refait surface en lançant des piques à tout-va. Pendant ce temps, le pays est confronté à des problèmes majeurs : coupures de courant à répétition, flambée des prix, factures d'électricité en hausse, fraude sur le foncier sans oublier les tensions autour de la liste électorale provisoire.

Face à cette avalanche de polémiques virtuelles, une question se pose : ces buzz sont-ils de simples stratégies de communication ou servent-ils à détourner l’attention du public des véritables problèmes socio-politiques ? Pour y voir plus clair, nous avons tendu notre micro à Abidjan et recueilli l’avis de plusieurs citoyens.

Sandrine Kouamé, 37 ans, résidant à Ebimpé

"Ces artistes me fatiguent vraiment ! Ils ont une grande visibilité et ne font que du buzz ! Ils devraient utiliser leur voix pour parler des vrais sujets qui nous concernent tous. C'est ce qui compte vraiment pour notre pays. Au lieu de ça, on nous sert encore du divertissement."

Adou N'Guessan, 20 ans, étudiant à Ebimpé

"Écoutez, c'est du marketing, point final ! Dans le showbiz, c'est de l'or. Safarel Obiang est malin : ce clash va lui rapporter une visibilité immense. Un coup de communication parfait."

Yapo François, 40 ans, entrepreneur à Yopougon rencontré au carrefour N’dotré

"Mais enfin, c'est du divertissement ! Pourquoi faut-il tout dramatiser ? Les artistes ont aussi le droit de faire leur buzz, de créer du spectacle. On ne peut pas tout ramener à la politique."

Mory Koulibaly, 23 ans, étudiant à l’INSAAC, résidant à Anyama

"Je ne pense pas que ces buzz servent à détourner l’attention des vrais problèmes. Le clash entre Safarel, Debordo et Himra est allé trop loin, jusqu’aux coups de poing ! Ce n’est pas une simple mise en scène. Peut-être une crise de jalousie entre artistes, mais pas une stratégie politique."

Bakayoko Ibrahim, 35 ans, homme d’affaires à Anyama

"Pour moi, ces buzz viennent des influenceurs et des artistes qui veulent rester en vogue. Ça n’a rien à voir avec la politique. Avant les élections, les réseaux sociaux existaient déjà et les buzz aussi."

Mariame Cissé, 29 ans, commerçante à Adjamé résidant à Abobo

"On nous prend pour des enfants. À chaque fois qu’il y a un problème sérieux dans le pays, un buzz éclate comme par hasard. Ça détourne l'attention des vrais sujets. Moi, je n’y crois plus !"

Jessica Koffi, 25 ans, coiffeuse à Abobo N’dotré

"Franchement, ça commence à être fatiguant. À force de ne parler que des clashs et des buzz, on oublie les choses importantes. Le coût de la vie, les factures, la politique, c'est ça qui doit nous préoccuper, pas les disputes d’artistes."

Konan Serge, 42 ans, chef de production à la zone industrielle de yopougon rencontré à Sotrapim

"Les gens aiment trop les polémiques. Mais au final, quand on regarde bien, ces buzz profitent à qui ? Aux artistes et aux influenceurs qui gagnent plus de visibilité et d'argent. Pendant ce temps, les vrais problèmes restent sans solution."

Un buzz qui divise l’opinion

Entre ceux qui y voient une simple stratégie de visibilité et ceux qui dénoncent une diversion par rapport aux vrais défis du pays, les avis divergent. Quoi qu'il en soit, ces phénomènes continuent de captiver l’attention des internautes, reléguant parfois au second plan des questions sociales cruciales. Ces faiseurs de buzz devraient également se tourner sur ce qui est le réel problème des Ivoiriens en utilisant leur influence.


De: Saturnin O _Audrey T _Mariam S.
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