POLITIQUE

AES/ Le grand divorce : quand le Niger tourne le dos à la francophonie

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Le gouvernement nigérien a officiellement annoncé sa décision de se retirer de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), selon un communiqué officiel émanant du Secrétariat Général du Ministère des Affaires Étrangères.

Dans ce document officiel daté du 17 mars 2025 et signé par le Secrétaire Général Laouali LABO, le ministère informe toutes les missions diplomatiques et postes consulaires du Niger à l'étranger de cette décision souveraine.

"J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que par note verbale N° 003304/MAE/C/NE/CAB/M en date du 07 Mars 2025, le Gouvernement Nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)", peut-on lire dans le communiqué.

Le document, portant le numéro 003900, est adressé à "Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et Postes Consulaires du Niger à l'Extérieur" et leur demande d'en "informer leurs juridictions respectives d'accréditation."

Cette décision intervient dans un contexte de redéfinition des relations internationales du Niger, notamment depuis les changements politiques survenus dans le pays. Le retrait de l'OIF marque un tournant significatif dans la politique étrangère nigérienne, l'organisation représentant un espace de coopération culturelle, politique et économique pour les pays ayant le français en partage.

L'Organisation Internationale de la Francophonie, qui compte actuellement 88 États et gouvernements membres, n'a pas encore réagi officiellement à cette annonce du gouvernement nigérien.

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Quelques réactions du public connecté



Sur les réseaux sociaux et dans les forums de discussion, la décision du gouvernement nigérien a suscité diverses réactions. Un internaute salue cette initiative tout en suggérant qu'elle devrait être étendue : "Cette déclaration bien qu'elle est salutaire devrait être prise par l'ensemble des états de l'AES."
Un autre commentateur anticipe un effet d'entraînement régional : "Au suivant, Burkina et Mali ne vont plus tarder," laissant entendre que les autres membres de l'Alliance des États du Sahel pourraient emboîter le pas au Niger.
Une troisième réaction met en avant la souveraineté nationale avec une formule lapidaire : "Quand un homme ne veut pas, il dit NON," illustrant le sentiment d'affirmation que représente cette décision pour certains observateurs.

Ces réactions témoignent d'un sentiment grandissant d'autonomie politique dans la région sahélienne. Elles reflètent une approbation largement partagée de la décision nigérienne, perçue comme un acte d'affirmation souveraine. L'attente exprimée d'une extension de cette position aux autres pays de l'Alliance des États du Sahel illustre une aspiration régionale à redéfinir collectivement les relations avec les institutions internationales héritées de l'époque coloniale. Cette décision du Niger pourrait ainsi marquer le début d'une nouvelle ère diplomatique dans la région, caractérisée par une volonté d'autodétermination plus affirmée et une remise en question des affiliations traditionnelles.
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Mariam Soro

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