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Himra et Didi B enflamment la toile ivoirienne : Plagiat et IA au cœur des débats

La scène musicale ivoirienne connaît une véritable révolution avec les récents clips de Didi B et Himra. Si leurs titres suscitent l’enthousiasme général, ils sont également au centre d’intenses polémiques sur les réseaux sociaux. Entre accusations de plagiat et l’utilisation abusive de l’intelligence artificielle (IA), ces nouveaux projets soulèvent de vives discussions et marquent un tournant dans la musique ivoirienne.

Didi B : Accusé de plagiat ou victime d’une influence légitime du UK Drill ?

Le dernier titre de Didi B, *Holiday Season*, a rapidement enflammé les réseaux sociaux. De nombreux internautes accusent le rappeur ivoirien d’avoir copié le morceau *Sprinter* de Central Cee et Dave, deux figures incontournables du rap britannique. Les similitudes entre les deux morceaux sont évidentes, et certains n’hésitent pas à parler de plagiat.

Cependant, d'autres estiment qu'il ne s'agit que d'une simple influence du UK Drill, un genre musical qui, bien que popularisé par des artistes comme Central Cee, existe depuis plus d’une décennie à Londres. Le UK Drill est un style distinctif, apprécié pour ses rythmes spécifiques, que de nombreux artistes ont emprunté et adapté à leur manière. Ce phénomène a gagné en popularité au fil des années, et Didi B ne fait que s’inscrire dans cette mouvance internationale.

En réalité, les accusations de plagiat semblent minimisées par des passionnés de rap qui rappellent que cette influence fait partie du processus créatif dans l’industrie musicale. Le clip de *Holiday Season*, impeccablement produit, démontre l’aptitude de Didi B à capter l’air du temps tout en mettant en avant ses talents d’artiste. En seulement trois jours, le clip a atteint plus de 5 millions de vues sur YouTube, prouvant l’ampleur de son impact.

Himra : L’intelligence artificielle au service de la créativité ?

Si Didi B fait face à des accusations de plagiat, Himra est, quant à lui, critiqué pour son recours massif à l'intelligence artificielle (IA) dans son nouveau clip *Daddy*. L’un des éléments qui ont particulièrement retenu l’attention des spectateurs est une scène où une maison prend feu, réalisée grâce à des outils numériques de pointe.

Certains internautes saluent cette innovation, qualifiant le clip de "prodigieux exploit technologique". En effet, l’IA permet d’offrir une qualité visuelle inédite et d'explorer des terrains inédits en matière de création audiovisuelle. Ce type de production repousse les limites du tournage traditionnel, offrant des images spectaculaires qui bouleversent les codes visuels de la musique ivoirienne.

Toutefois, une partie du public dénonce l’utilisation excessive de l’IA, soulignant qu’elle pourrait nuire à l’authenticité de l’œuvre. Pourtant, le débat mondial sur l’intégration de l’IA dans les industries créatives est bien en cours. Des films aux clips musicaux, en passant par des œuvres d’art, l’IA s'impose de plus en plus comme un outil incontournable dans le processus créatif. Un vidéaste souligne d’ailleurs : "Si nous, professionnels de l’audiovisuel, refusons d’accepter cette avancée, nous risquons de nous retrouver dépassés."

Une musique ivoirienne en pleine évolution

Les polémiques autour des clips de Didi B et Himra soulignent un fait indéniable : la musique ivoirienne évolue à grande vitesse. Les artistes ivoiriens s’inspirent des tendances mondiales, qu’il s’agisse du UK Drill ou de l'usage de l’intelligence artificielle. Didi B et Himra ont réussi à capter l’attention internationale avec des œuvres qui non seulement marquent leur époque, mais repoussent également les limites de la créativité musicale.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en seulement quelques jours, le clip de *Holiday Season* a cumulé plus de 5 millions de vues, tandis que celui de *Daddy* a franchi la barre des 2,5 millions. Cette popularité en ligne démontre l'impact croissant de ces artistes sur la scène musicale internationale.

L’avenir du rap ivoirien en mutation

Les récents succès de Didi B et Himra, tout en étant accompagnés de controverses, témoignent de la dynamique de la scène musicale ivoirienne. Qu’il s’agisse d’une influence internationale, d’une nouvelle technologie ou d’une volonté de briser les codes traditionnels, ces artistes sont au cœur d’une évolution sans précédent dans l’industrie musicale africaine. Si le débat autour du plagiat et de l’IA continue de diviser, une chose est certaine : la musique ivoirienne est plus vivante que jamais, prête à conquérir le monde.

Saturnin O.
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