Le 11 février 2025, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a lancé un appel solennel à la modération et au respect du langage dans les émissions de débat diffusées sur les médias audiovisuels. Dans un communiqué publié ce jour-là, l'organe de régulation du paysage audiovisuel ivoirien a dénoncé l'usage de propos inappropriés et parfois injurieux lors de certaines émissions, incitant à une vigilance accrue de la part des animateurs et invités.

Selon la HACA, ces propos, souvent dirigés contre des personnalités publiques et des institutions, compromettent la crédibilité des débats et nuisent à la qualité du climat médiatique. L'institution a ainsi souligné la nécessité d’encadrer plus strictement ces émissions, tout en rappelant l'importance de respecter les principes éthiques et déontologiques inhérents à la profession.

Si la liberté d'expression reste un droit fondamental en Côte d'Ivoire, la HACA précise que son exercice doit impérativement se faire dans le respect des règles de conduite. Elle insiste sur le fait que même les critiques les plus vives doivent s'inscrire dans un cadre "constructif" et non pas sombrer dans "l'invective ou la diffamation". En ce sens, l'organe de régulation appelle les animateurs à redoubler d’efforts pour garantir des échanges respectueux, bénéfiques à la bonne marche des débats.

La HACA a également rappelé l'importance du droit de réponse, un principe clé du paysage médiatique, soulignant que toute personne mise en cause doit avoir l’opportunité de rétablir sa version des faits dans des conditions égales à celles de l’allégation portée contre elle.

À travers cette démarche, la HACA réaffirme son engagement à protéger les droits des citoyens tout en veillant à ce que les médias audiovisuels continuent de jouer leur rôle d’information et de débat dans un cadre éthique et responsable.

Sara Bidiga