La course à l’orientation post-bac s’est ouverte le mardi 2 septembre 2025 dans un climat mêlé d’espoir et de tension. Entre universités publiques saturées et grandes écoles privées en quête de profils ciblés, les nouveaux bacheliers ivoiriens découvrent les règles du jeu d’un système d’affectation de plus en plus sélectif.

Six critères, une équation complexe

Le ministère de l’Enseignement supérieur a dévoilé les critères officiels qui guideront l’orientation des bacheliers cette année. Il s'agit des notes obtenues dans les matières spécifiques à la filière demandée, la série du BAC, qui détermine les passerelles possibles, la moyenne générale, véritable baromètre de compétitivité, l’ordre des choix, un facteur stratégique souvent sous-estimé, la capacité d’accueil des établissements, qui impose des quotas parfois drastiques, et enfin la nationalité du bachelier, avec une priorité accordée aux nationaux, sauf cas dérogatoires dûment justifiés.

Une orientation difficile

« C’est comme un concours déguisé », confie Mariam, bachelière en série D, qui vise une licence en biologie. « On nous demande de faire des choix, mais sans garantie. Et les grandes écoles privées, elles, regardent surtout les matières clés. »

Les établissements, eux, jonglent entre attractivité et contraintes logistiques. Certains affichent déjà complet, tandis que d’autres peinent à remplir leurs quotas faute de candidatures qualifiées.

Entre stratégie et accessibilité

Pour les familles, l’orientation devient un exercice d’anticipation. Les conseillers pédagogiques recommandent de formuler des choix réalistes, en tenant compte des débouchés professionnels et des exigences académiques.

Mais une question demeure : l’égalité des chances est-elle réellement garantie dans ce système ? À l’heure où l’enseignement supérieur se privatise à grande vitesse, les disparités se creusent entre ceux qui peuvent investir dans une grande école et ceux qui misent tout sur le public.

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