Du 3 au 13 janvier 2025, au Centre Technique National de Bingerville, les arbitres ivoiriens ont suivi une formation intensive sur l'utilisation de la Vidéo Assistance à l'Arbitrage (VAR), dirigée par Doué Noumandiez, ancien arbitre international ivoirien. Dans cette interview, il revient sur l'importance de ce séminaire, les défis rencontrés, et la place primordiale de la condition physique dans l'utilisation de la VAR, soulignant également l'investissement de la Fédération Ivoirienne de Football pour un arbitrage de qualité.

Que retenez-vous de ces dix jours de formation ?

Nous pouvons retenir l'abnégation et la volonté des arbitres, encadreurs, opérateurs, techniciens et tout le monde. La fédération a tout mis en place pour l'organisation d'un stage de haut niveau par la commission des arbitres. Dix jours d'intenses échanges et nous repartons très contents de tout ce qu'on a pu voir.

Quel a été le principal défi lors de ce séminaire ?

On parlera plutôt d'objectif majeur. Les arbitres, théoriquement, avaient une notion de la VAR donc il fallait essayer de leur inculquer le protocole, les méthodes et procédures. Au fil des jours, on a pu constater l'amélioration dans la compréhension et de l'utilisation des procédures. Au bout du dixième jour, on a eu des arbitres qui ont une idée nette de la VAR. Il revient aux instructeurs nationaux de continuer au quotidien le travail entamé. La VAR est plus pratique car au quotidien, on acquiert les réflexes et l’expérience en la matière.

La condition physique est-elle nécessaire dans l'utilisation de la VAR?

La condition physique compte plus que tout parce que la VAR est une machine voire des procédures. Ce sont les arbitres du terrain qui sont les éléments clés de la VAR. Or, pour un arbitre, la condition physique doit être irréprochable. C'est aussi un stage à forte intensité avec des cours les matins, les après-midi et les travaux à faire le soir. C'est pour ça que ça ressemble à un stage militaire.

Avez-vous la sensation que le cœur du football actuel est l'arbitrage ?

S'il n'y a pas d'arbitrage, il n'y a pas de football. Pour que ce sport se développe, il nous faut un arbitrage à la hauteur des attentes d'où son développement. Nous sommes heureux que la fédération en fasse son cheval de bataille en investissant assez. Ce qui permettra à l'arbitrage ivoirien d'amorcer son essor pour être capable de challenger les autres arbitrages du monde. Aujourd'hui, on est content pour cette attention à l'endroit des arbitres. Quitte à eux désormais de prouver que ces investissements sont mérités. Ce, par des résultats et des performances.

Que pensez-vous des apprenants, honnêtement?

Les arbitres étaient dévoués. Ce stage nous a permis de mettre la lumière sur certains aspects. Ils ont beaucoup appris et fait preuve de dévouement. On a d'ailleurs enregistré la présence d'une arbitre togolaise durant ce stage.

Un mot à l'endroit des instructeurs CAF présents pour la circonstance ?

On est toujours très honorés de travailler collégialement. Ce sont des grands fans de la Côte d'Ivoire. On a pu partager de bons moments. Tout a été mis en l'œuvre et les conditions étaient favorables.

Interview réalisée par Sanh Séverin