LA PAROLE LIBRE

Côte d'Ivoire/ Présidentielle 2025: Entre loyauté et ambition : ce que révèle la posture d’Ahoua Don Mello

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Ce jeudi 31 juillet 2025, Ahoua Don Mello a posé un acte que l’histoire politique retiendra non pas comme une bravoure, mais comme un exemple parfait de fuite stratégique, habillée en calcul politique. Sous prétexte de « candidature de précaution », il a en réalité ouvert la porte à ce que la majorité des militants considère comme inacceptable : la normalisation de l’exclusion de Laurent Gbagbo, l’homme dont il se réclame encore sans honte.

Dans un pays où le président sortant impose une liste électorale verrouillée, dans un contexte où les grandes figures de l’opposition sont arbitrairement écartées, et alors même que les militants sont en train de livrer une bataille pour l'inclusion, la justice et la transparence électorale, Don Mello choisit de plier l’échine. Il ne descend pas dans l’arène pour défendre le droit bafoué de son leader ; non. Il monte sur l’estrade pour se proposer comme son remplaçant.

Ce n’est pas une précaution.
Ce n’est pas une stratégie.
C’est une capitulation.


Pire encore : c’est une légitimation de l’injustice. Car en acceptant d’entrer dans le jeu électoral tel qu’il est, Don Mello donne du crédit à un processus profondément vicié. Il envoie un signal clair : “On peut nous piétiner, nous exclure, nous humilier… mais tant qu’il reste une chaise vide, je suis prêt à m’asseoir.”

Ce type de posture ne mérite pas d’être qualifié de politique. C’est de la soumission calculée, une forme très raffinée de trahison, où l’ambition personnelle prend le pas sur la loyauté et le courage. Comment peut-on clamer sa fidélité à Gbagbo et dans le même souffle se préparer à prendre sa place sans combattre jusqu’au bout pour sa réintégration ?

Don Mello ne défend pas Gbagbo. Il le remplace.
Il n’incarne pas le combat. Il l’évite.
Il ne mobilise pas. Il décourage.
Il ne prépare pas la victoire. Il anticipe la défaite.


La base militante du PPA-CI mérite mieux qu’un calculateur déguisé en résistant. Elle mérite un porte-voix qui crie, qui exige, qui affronte pas un technocrate qui arrondit les angles pendant qu’on tord la loi.

Que Don Mello assume : "il n’est pas en précaution, il est en positionnement". Son discours est une manière polie de demander la bénédiction des puissants pour devenir l’opposant acceptable, toléré, contrôlé. Mais ce rôle-là, l’histoire l’a déjà attribué à d’autres avant lui. Et elle les a oubliés aussitôt.

Face à une machine électorale verrouillée, à une liste électorale contestée, à une exclusion ciblée des voix de rupture, il n’y a qu’un seul devoir pour un vrai combattant : résister. Tout le reste n’est que compromission.


Delph Bah, Analyste politique & Éveilleur des consciences

Titre de Inforelayeur

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1 Commentaire(s)
Antony
2025-07-31 20:24:43
Ce n’est pas une précaution.
Ce n’est pas une stratégie.
C’est une capitulation.
(Indiscutable)

Don Mello ne défend pas Gbagbo. Il le remplace.
Il n’incarne pas le combat. Il l’évite.
Il ne mobilise pas. Il décourage.
Il ne prépare pas la victoire. Il anticipe la défaite. (C'est une évidence)
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