À trois mois de l’échéance présidentielle, l’angoisse grandit en Côte d’Ivoire. Tandis que les tensions entre pouvoir et opposition se durcissent, la Coalition pour la paix en Côte d’Ivoire (CP-CI) monte au front avec une proposition radicale : reporter le scrutin de cinq mois pour éviter une nouvelle crise électorale.

Lors d’une conférence de presse tenue le 18 juillet à l’hôtel Palm Club, le président exécutif de la CP-CI, Chérif Moussa, a tiré la sonnette d’alarme. Il appelle à « un sursaut politique » face aux postures figées des deux camps. Selon lui, seule une pause électorale pourrait désamorcer les crispations et permettre un dialogue sincère et inclusif.

Nous avons déjà connu les douleurs d’une crise post-électorale. Aujourd’hui, nous demandons du temps pour conjurer le spectre du passé.

a-t-il martelé devant les journalistes.

Un délai pour restaurer la confiance

Pour la CP-CI, ce délai de cinq mois servirait à réviser la liste électorale, jugée incomplète et contestée, à recomposer la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour plus de neutralité, à ouvrir un forum politique national, piloté par le Président de la République, pour résoudre les désaccords, notamment autour des candidatures controversées.

Appel citoyen pour la paix

Au-delà des partis politiques, la coalition en appelle à une mobilisation citoyenne visant les Chefs traditionnels,les Guides religieux,les Journalistes,les Organisations de la société civile et les Institutions régionales et internationales (CEDEAO, UA).

Le message est clair : la paix ne saurait être l’affaire des seuls politiques. Elle requiert l’implication de tous les Ivoiriens, dans la courtoisie et l’humilité.

Il est temps de penser à la Côte d’Ivoire, pas aux intérêts partisans.

a conclu Chérif Moussa, dans un cri du cœur aux accents de mise en garde.

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