Sous les projecteurs du Bushman Café, l'édition 2025 de l’African Chocolate of Excellence (ACE) a célébré, ce 17 juillet 2025, un triomphe ivoirien : MonChoco, chocolaterie artisanale fondée en 2016, décroche une double médaille d’or pour ses tablettes 70 % et 100 % cacao. Un exploit gustatif qui consacre un savoir-faire local et une approche respectueuse du cacao cru, non torréfié et sans matière grasse ajoutée.

Un chocolat qui respire la terre et l’âme ivoirienne

Pour Dana Mroueh, porte-voix de MonChoco, cette consécration reflète « le fruit d’années de passion et de rigueuri », tout en soulignant le rôle majeur des femmes dans l’entreprise. L’atelier abidjanais incarne une révolution douce mais puissante : faire du cacao un produit de luxe africain, porteur de santé, de dignité et de fierté.

Le terroir comme boussole

Selon les experts du concours, venus d’Europe, des Amériques et d’Afrique, le cacao ivoirien, trop souvent relégué au rang de "bulk", révèle une richesse aromatique spectaculaire. Près de 900 variétés ont été identifiées, aux saveurs subtiles allant de la mangue à l’ail, une palette qui rivalise avec les meilleurs crus mondiaux.

Le cacao comme étendard d’une souveraineté nouvelle

La cérémonie a été marquée par l’intervention vibrante d’Alain Kablan Porquet, initiateur de l’ACE, qui a lancé un cri de ralliement : « Le chocolat, c’est notre luxe. C’est notre peau, notre terre, notre fierté. » Il appelle à une rupture : transformer le cacao chez soi, imposer des normes africaines, et faire de la Côte d’Ivoire le leader du chocolat mondial.

Dépasser la Belgique et la Suisse

À l’heure où le pays perd des milliards chaque jour dans une chaîne de valeur déséquilibrée, l’ambition est claire : changer les règles du jeu. Le cacao ivoirien ne se contentera plus d’être matière première. Il sera signature, standard, et source de prospérité pour celles et ceux qui le cultivent.

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